Ville d’Aubervilliers

Les lycéens nous parlent d’amour

publié le 23 mai 2016 (modifié le 24 mai 2016)

En banlieue plus qu’ailleurs, le choix du partenaire amoureux est-il influencé par des considérations d’ordre communautaire? L’homophobie est-elle caractérisée ? Non, non, et non, martèlent les lycéens du Corbusier, réunis dans le cadre du projet Thélème, qui ont organisé un second colloque Anthropologie pour tous samedi 21 mai.

Preuves et chiffres à l’appui. C’est d’abord la latiniste et héleniste Florence Dupont qui a assuré la conférence "Sexualité antique : identité ou indifférence ?". Puis les sociologues Beate Collet et Emmanuelle Santelli sont intervenues sur "Le choix du cœur, le poids des origines". Et enfin le sociologue Colin Giraud sous le thème : "l’homosexualité : une affaire de lieux ?".

Notamment, se basant sur des entretiens qu’il a réalisés et sur des enquêtes de l’INED, Colin Giraud a démonté l’idée, pour lui de l’ordre du stéréotype, selon laquelle les personnes issues des classes populaires seraient plus réfractaires que les autres à l’homosexualité.

Après un déjeuner concocté par les lycéens eux-même en s’inspirant de leurs recettes familiales, ceux-ci ont ensuite partagé les résultats d’une enquête qu’ils ont réalisée dans leur établissement, étendue dans un deuxième temps à d’autres lycées.

Cette enquête, réalisée par sondage, porte sur les choix amoureux. "Notamment, sur l’exogamie et l’homophobie, les résultats que nous avons obtenus ne présentent pas de différence majeure avec ceux constatés hors quartiers populaires", a expliqué Chloé, 18 ans.

Pour vivre ensemble, il faut se comprendre. Pour se comprendre, il faut se connaître ! scande inlassablement l’équipe pédagogique du Projet Thélème.

NA
Photos : Michaël Barriera