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Ça va chauffer bio et écolo

Lors de son conseil municipal du 17 janvier dernier, la Ville a adhéré au Syndicat mixte des réseaux d’énergie calorifique (Smirec).

La conférence de presse, qui s’est tenue à la Maison des sciences de l’homme, 48 heures après, a donné toute la portée de cette décision.
L’acronyme Smirec désigne rien moins que le 3e réseau de gestion et diffusion de chaleur par son importance de France.
Ce service public de chauffage urbain agrège cinq collectivités de Plaine Commune, des bailleurs sociaux, des équipements publics.
En mutualisant des moyens de production diversifiés, ses abonnés parviennent à bénéficier de prix particulièrement compétitifs.

En toute logique, Aubervilliers, en recherche de solution de chauffage urbain, a rejoint Saint-Denis, Stains, La Courneuve et L’Ile-Saint-Denis. « Notre adhésion va nous permettre de raccorder des projets de grande envergure tels que la ZAC Fort d’Aubervilliers, la ZAC Port Chemin Vert, les logements HLM en centre-ville et 3 500 autres de l’Office public de l’habitat », se félicite Anthony Daguet, premier maire adjoint.

Mais cet arrimage à un poids lourd ne relève pas seulement d’une opportunité économique. La motivation est également environnementale. Le Smirec se pose en acteur de la transition énergétique. Bois, biogaz, gaz, géothermie, ce bouquet représente déjà plus de 50 % de l’énergie produite dans ses centrales.
L’objectif est de 75 % ces prochaines années. 65 000 tonnes de CO2 sont d’ores et déjà évitées par an.
A l’heure de l’après COP 21, ce service public de chauffage urbain apporte sa pierre à l’édifice de la lutte contre les changements climatiques.

Dans cette optique, Aubervilliers voudrait, dès 2019, raccorder le futur Campus Condorcet situé sur la commune. « Jusqu’à présent les opérateurs du chantier s’y refusent alors que ce projet s’inscrit dans une vraie dynamique de développement des énergies renouvelables », rappelle Silvère Rozenberg, maire adjoint et vice président du territoire de Plaine Commune au Projet Condorcet. Le temps presse.

Julien Geai