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À l’épreuve de la réforme

23 classes dédoublées en primaires sur 4 jours et demi.

Une rentrée pour le moins singulière en perspective ce mois de septembre… la réforme « Pour bâtir l’école de la confiance » de Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale, s’est imposée de fait sur Aubervilliers : soit à dédoubler les CP en REP+ (réseaux d’éducation prioritaire) dès la reprise des cours, avec 12 élèves par classe au maximum.

14 écoles classées en REP+

Une épreuve ? « Nous n’avons pas eu beaucoup de temps pour réagir alors que la majorité de nos écoles élémentaires sont concernées, avec 14 d’entre elles classées
en REP+ !
 », explique Sofienne Karroumi, maire-adjoint délégué à l’Enseignement.
Dans l’urgence donc, la direction de l’Enseignement et la direction des Bâtiments
et des Moyens techniques ont planché d’arrache-pied avec l’Éducation nationale pour
trouver la solution d’un problème relevant, entre autres, de la géométrie dans l’espace : « On a abouti au dédoublement de 23 classes de CP, si bien que nous avons
ainsi 46 classes. Pour autant, nous n’avons pu le faire avec 11 autres classes concernées.
Celles-là bénéficieront de deux enseignants par classe
 », rebondit l’élu.
Quand, faute de place, on n’a pu dédoubler la classe, on a dédoublé les enseignants… ce sera par exemple le cas sur les écoles Condorcet ou Firmin-Gémier où l’insuffisance de locaux disponibles barrait de facto la réforme Blanquer. Et ailleurs ?
« Point de cloison, rideaux ou autres séparations Notre intention, c’était de faire en
sorte que les élèves soient accueillis dans les meilleures conditions, dans de vraies classes.
C’est-à-dire d’appliquer la réforme là où c’était réellement possible », pose encore
Sofienne Karroumi .

Semaine de 4 jours et demi en 2017, concertation pour 2018

Point d’obligation en ce qui concerne les rythmes scolaires en revanche… en effet, un décret du nouveau gouvernement a offert, cet été, la possibilité de tirer un trait
sur la semaine de 4 jours et demi.
Une « opportunité » sur laquelle 14 villes du département ont jeté leur dévolu.
Pas Aubervilliers : « On a préféré rester sur une semaine de 4 jours et demi, de ne pas se précipiter pour statuer sur une question qui engage aussi les centres de loisirs, les différents personnels de l’éducation soit toute une organisation. Par respect aussi
de savoir ce que pense toute la communauté éducative
 », argumente-t-on du côté
de la municipalité.
Donc, pas de changement en cette matière pour la rentrée 2017 mais Aubervilliers
annonce vouloir prendre le temps et engagera une concertation, dès octobre, et qui courra tout le long de l’année scolaire pour que « au plus tard en mai 2018, on
se positionne clairement pour la rentrée de septembre 2018
 », conclut le maireadjoint
délégué à l’Enseignement.

Éric Guignet