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Avec Mars bleu, la Ville s’engage contre le cancer colorectal

À l’instar d’Octobre rose contre le cancer du sein, Mars bleu sensibilise les plus de 50 ans au dépistage du cancer colorectal.

Halte aux idées reçues ! Le dépistage du cancer du côlon et du rectum suscite bien souvent méfiance et réticence. À tort.
Car les chiffres sont là : cett maladie touche 44 000 personnes et est responsable de 18 000 décès chaque année en France, à quasi-parité entre les deux sexes.
Dans 95 % des cas, elle survient chez ceux qui ont dépassé la cinquantaine – l’âge moyen de découverte du cancer colorectal est d’environ 70 ans – et le risque se maintient jusqu’à environ 80 ans.

TOUT SE JOUE AVANT LA MALADIE

Dépisté précocement, c’est-à-dire sans attendre l’apparition de signes cliniques (diarrhées, constipation, nausées, saignements…) qui bien souvent témoignent d’un stade avancé, le cancer colorectal se guérit 9 fois sur 10. Or dans les premières années de son développement, aucun signe extérieur n’est perceptible.
C’est tout l’intérêt des campagnes de dépistage : détecter une anomalie avant que la lésion ne s’aggrave.
Hélas, malgré les courriers adressés par les autorités sanitaires aux 50-74 ans, seul un tiers de cette tranche d’âge à risque franchit le pas. À Aubervilliers, la situation est pire encore : le chiffre tombe à 20 %.
Ce faible taux, très inférieur à celui de la Seine-Saint-Denis (27 %), reste malheureusement stable.
Comme chaque année, le pôle Promotion de la santé de la Ville se mobilisera pour informer et encourager les personnes concernées dans le cadre de l’opération Mars bleu.

Avec l’appui du Centre régional de coordination des dépistages des cancers en Île-de-France (CRCDC-IDF), il tiendra un stand les 8, 9, 11, 12, 23, 25 et 26 mars.
Des professionnels de santé y répondront à toutes les questions que les Albertivillariens se posent sur le dépistage.
De la documentation gratuite sera également disponible. « Nous avons un gros travail à faire pour renforcer le dépistage à Aubervilliers.
Parfois les gens qui reçoivent le courrier les invitant à voir leur médecin généraliste pour se faire dépister, ne comprennent pas de quoi il s’agit et le jettent », regrette Sonia
Béquet, en charge du programme sur les dépistages organisés des cancers à la Direction de la Santé publique de la Ville.
D’autres interventions se dérouleront pour toucher un maximum de monde. « Les années précédentes, nous faisions des démonstrations directement dans les foyers de travailleurs migrants ou à l’hôpital de la Roseraie, par exemple. Mais en 2021, avec les mesures sanitaires liées à la Covid-19, ce ne sera sans doute pas possible », craint Sonia Béquet.

BIEN SOUVENT UN TEST CLASSIQUE, SANS INTERVENTION

Toute personne qui fête son cinquantième anniversaire reçoit automatiquement un courrier l’incitant à effectuer gratuitement un dépistage précoce du cancer colorectal.
Pour ce faire, elle doit se rendre chez son médecin généraliste qui déterminera si elle doit passer une coloscopie, en cas d’antécédents familiaux notamment, ou si elle peut bénéficier du test classique.
Le patient se voit alors remettre un kit qui lui permettra de réaliser le test chez lui. Ce test est rapide, simple, efficace et indolore.
Il consiste à rechercher dans un prélèvement de selles des traces de sang qui peuvent trahir la présence de polypes à l’intérieur du côlon.
Bien que simples, les instructions pour réaliser ce test peuvent vite devenir compliquées quand on ne maîtrise pas bien le français : « C’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons un taux de participation si faible à Aubervilliers.
Les inégalités sociales se ressentent de façon criante dans ces statistiques », explique Alexandrine Lambotte-Saligari, responsable du pôle Promotion de la santé.

L’ALIMENTATION, FACTEUR CLÉ

L’opération Mars bleu est également l’occasion de rappeler les liens établis entre le risque de cancer colorectal et ce que nous mangeons.
C’est pourquoi une diététicienne sera présente sur le stand d’information, où elle sensibilisera le public à l’intérêt d’une bonne hygiène alimentaire. « La consommation de viande rouge ou de charcuterie en excès, notamment, a une forte incidence sur la survenue des cancers colorectaux.
À l’inverse, les fruits et les légumes sont des aliments protecteurs.
Il faut d’abord adopter un régime varié et riche en fibres », enseigne Sandrine
Labarrere, chargée de projet Santé.
Le surpoids, la sédentarité, le tabac, l’alcool, accroissent également le risque. « Pour bien se porter, il n’y a pas d’aliment magique. Il faut avoir une bonne hygiène de vie.
Bien sûr, manger des fruits et des légumes bio est un plus, mais nous n’avons pas tous les moyens financiers d’en acheter », relève Agnès Rumpler, diététicienne dans le service.
Conclusion : Mars bleu est là pour nous rappeler qu’il n’y a pas que la Covid-19 qui peut menacer notre santé. Alors si vous avez plus de 50 ans, ne tardez pas ! Un dépistage précoce peut vous sauver la vie.

Michaël Sadoun

Pour plus d’informations :

Stand Mars bleu à Aubervilliers

  • Les 8, 9, 11 et 12 mars , de 9 h à 11 h 30 : au niveau des Restos du coeur, 41 bis, boulevard Anatole-France
  • Mardi 23 mars 2021, de 9 h à 12 h 30 : devant le magasin Gigastore, 140, avenue de la République
  • Jeudi 25 mars 2021, de 9 h à 12 h 30 : marché du centre-ville
  • Vendredi 26 mars, de 9 h à 12 h 30 : marché du Montfort Ecoute, aide, soutien au 0 800 940 939 (numéro gratuit), La Ligue contre le cancer (Seine-Saint-Denis) ou
    L’afa, www.afa.asso.fr |Tél. : 0811 091 623 ou 01 801 821 81 |E-mail : info-accueil@afa.asso.fr

Présentation du test de dépistage sur Internet



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